Type de document : Article scientifique publié dans le Journal of Dairy Science
Auteurs : Megan Verdon, Adam Langworthy, Richard Rawnsley
Résumé en français (traduction) : Technologie de clôture virtuelle pour le pâturage intensif des vaches laitières en lactation. II : Effets sur le bien-être et le comportement des vaches
La technologie des clôtures virtuelles utilise un dispositif monté sur le cou qui émet un signal sonore lorsqu’un animal s’approche d’une limite virtuelle définie par un GPS suivi d’un stimulus électrique s’il franchit la limite. La flexibilité offerte par cette technologie pourrait révolutionner la gestion des pâturages dans les exploitations laitières, mais son application et ses effets sur les vaches laitières en lactation n’ont pas été évalués. Cette étude porte sur les effets d’une clôture électrique ou virtuelle sur le comportement et le bien-être des vaches laitières. Deux traitements séparés dans le temps ont été appliqués à un troupeau de 30 vaches multipares. Les vaches ont reçu environ 14 à 15 kg de matière sèche/vache d’herbe fraîche pâturée dans un nouveau pré toutes les 24 heures. Du jour 1 au jour 10, les vaches ont été mises au pâturage avec une clôture électrique conventionnelle (traitement témoin) et du jour 14 au jour 23, elles ont été mises au pâturage avec une clôture virtuelle (eShepherd, Agersens Pty Ltd.). Les vaches ont été formées à cette technologie entre le 11e et le 13e jour. La production de lait et le poids vif de chaque vache ont été enregistrés quotidiennement. Les concentrations de cortisol ont été obtenues à partir d’échantillons de lait prélevés sur les vaches individuelles 3 jours durant chacune des périodes de pâturage du groupe témoin et du groupe avec clôture virtuelle, ainsi que le premier jour d’apprentissage. À partir du sixième jour de l’expérience, 6 vaches ont été équipées d’un capteur nasal RumiWatch (Itin + Hoch GmbH) pour surveiller le temps de pâturage et de rumination, et 8 vaches ont été équipées de capteurs IceTag (IceRobotics Ltd.) pour surveiller leur activité. La production de lait, le poids vif et le temps passé par les vaches en position debout ou couchée n’ont pas différé entre les périodes avec clôture électrique ou virtuelle. Les concentrations de cortisol dans le lait, l’activité et le temps passé à ruminer et à brouter étaient comparables entre la clôture électrique et les premières périodes de clôture virtuelle (c’est-à-dire de 1 à 3 jours avec une clôture virtuelle). Cependant, du 4e au 6e jour avec une clôture virtuelle, l’activité (nombre de pas et indice de mouvement) et le temps passé à brouter étaient inférieurs, et le temps passé à ruminer était supérieur, par rapport à une clôture électrique. De plus, les tests avec la différence la moins significative suggèrent que les concentrations de cortisol dans le lait étaient plus élevées à J5 avec une clôture virtuelle qu’à J8 avec une clôture électrique et à J1 avec une clôture virtuelle. Nous concluons qu’il n’y a pas de preuve d’effets sur le comportement et le bien-être des vaches laitières de la clôture virtuelle dans les jours immédiatement après la mise en œuvre de la technologie dans un système de pâturage intensif simple, mais une étude plus longue est nécessaire pour comprendre pleinement les effets au-delà de cette période.
Résumé en anglais (original) : Virtual fencing technology uses a neckband-mounted device to deliver an audio cue when an animal nears a virtual boundary that is set via a global positioning system, followed by an electrical stimulus if it crosses the boundary. The flexibility offered by this technology could revolutionize grazing management on dairy farms, but its application and effects on lactating dairy cattle have not been assessed. This experiment reports on the effects of an electric or a virtual front-fence on dairy cow behavior and welfare. Two temporally separated treatments were applied to a herd of 30 multiparous cows. Cows were provided an estimated 14 to 15 kg of dry matter/cow of fresh pasture in a new paddock every 24 h. From d 1 to 10 cows were grazed using a conventional electric front-fence (control treatment) and from d 14 to 23 they were grazed using a virtual front-fence (eShepherd, Agersens Pty Ltd.). Cows were trained to the technology from d 11 to 13. The milk production and live weight of individual cows were recorded daily. Cortisol concentrations were obtained from milk samples collected from individual cows on 3 d during each of the control and the virtual fence grazing periods, plus the first day of training. From d 6 of the experiment, 6 focal cows were fitted with a RumiWatch (Itin + Hoch GmbH) noseband sensor to monitor grazing and ruminating time, and 8 focal cows were fitted with an IceTag (IceRobotics Ltd.) sensors to monitor activity. Milk production, live weight, and the time cows spent standing and lying did not differ between the electric and virtual fence periods. Milk cortisol concentrations, activity, and the times spent ruminating and grazing were comparable between the electric and early virtual fence periods (i.e., d 1–3 with a virtual fence). However, at d 4 to 6 with a virtual fence, activity (steps taken and motion index) and time spent grazing were lower, and time spent ruminating was greater, compared with an electric fence. Further, least significant difference tests suggest milk cortisol concentrations were higher at d 5 with a virtual fence than at d 8 with an electric fence and d 1 with a virtual fence. We conclude there is no evidence of behavioral and welfare effects of virtual fencing on dairy cows in the days immediately following implementation of the technology in a simple intensive grazing regimen, but a longer study is required to fully elucidate effects beyond this period.