Type de document : Article scientifique publié dans Animals
Auteurs : Sezan Ozgunay, Jane K. Murray, Elizabeth Rowe, Nancy R. Gee, Marije Bartholomeus, Rachel Casey
Résumé en français (traduction) : Évaluations du bien-être cognitif et comportemental composite de chats de compagnie âgés de 9 à 22 mois, vivant dans des foyers à un ou plusieurs chats
Bien que les interactions agonistiques entre chats soient souvent considérées cliniquement comme une source de stress, il existe actuellement peu de preuves scientifiques concernant l’impact sur le bien-être de la détention de plusieurs chats comme animaux de compagnie. L’objectif de cette étude était de comparer les indicateurs de bien-être entre des chats vivant dans des foyers domestiques à un seul chat versus plusieurs chats, ainsi qu’entre des foyers à plusieurs chats où les propriétaires ont signalé versus n’ont pas signalé un comportement agonistique. Les indicateurs comprenaient une épreuve de biais de jugement spatial (EBS), où des latences plus longues à des questions ambiguës sont interprétées comme étant liées à un état d’esprit plus « pessimiste », et un score de stress du chat (SSC), où des scores élevés indiquent des niveaux de stress élevés. Sur 128 chats âgés de 9 à 22 mois, 94 provenaient de foyers à plusieurs chats, 126 avaient des données de SSC utilisables et 42 présentaient des résultats d’EBS adaptés à l’analyse. Les SSC étaient significativement plus faibles chez les chats présentant une réponse plus » pessimiste » à l’EBS. Il est possible que les chats qui semblaient les plus détendus aient été inactifs du fait d’états affectifs négatifs et/ou aient été les moins actifs/motivés par la nourriture, et donc plus lents lors de l’EBS. Les SSC étaient significativement plus élevés chez les chats issus de foyers à un seul chat que chez ceux issus de foyers à plusieurs chats, et ne variaient pas en fonction des rapports d’interactions agonistiques dans les foyers à plusieurs chats. Les résultats de l’EBS n’ont pas varié en fonction de la présence ou des rapports de comportements agonistiques entre les chats d’un même foyer. Ces données suggèrent que les chats des foyers à un seul chat sont plus susceptibles de montrer des signes de stress aigu que ceux des foyers à plusieurs chats. D’autres explications sont possibles. Par exemple, les SSC plus faibles dans le groupe multi-chats peuvent refléter les effets de « soulagement » résultant de la séparation des chats pendant la période de test, ou une inactivité liée à des états affectifs négatifs. En raison de l’étroitesse de l’échantillon et de l’étendue des conditions d’élevage, le potentiel de variables confusionnelles limite le degré d’utilisation des résultats pour informer sur la causalité des relations identifiées. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour reproduire ce travail et explorer les facteurs de confusion potentiels.
Résumé en anglais (original) : Although agonistic interactions between cats are often regarded clinically as a source of stress, there is currently limited research evidence regarding the welfare impact of keeping multiple cats as pets. The aim of this study was to compare welfare indicators between cats living in domestic single and multi-cat households, as well as between multi-cat households where agonistic behaviour was/was not reported by owners. Indicators included a spatial judgment bias task (JBT), where longer latencies to ambiguous probes are interpreted as being related to a more ‘pessimistic’ mood state, and the cat stress score (CSS), where high scores are indicative of high stress levels. Of 128 focal cats between the ages of 9–22 months, 94 were from multi-cat households, 126 had useable CSS data and 42 had JBT results suitable for analysis. CSSs were significantly lower for cats showing a more ‘pessimistic’ response in the JBT. It is possible that the cats that appeared to be the most relaxed may have been showing inactivity relating to negative affective states and/or were the least active/food motivated, and therefore slower in the JBT. CSSs were significantly higher in cats from single compared with multi-cat households, and did not vary with reports of agonistic interactions in multi-cat households. JBT results did not vary depending on the presence of, or reports of agonistic behaviours between, cohabiting cats. These data suggest that cats from single-cat households may be more likely to show signs of acute stress than those in multi-cat households. Alternative explanations are possible. For example, lower CSSs in the multi-cat group may reflect ‘relief’ effects resulting from separating cats for the test period, or inactivity relating to negative affective states. Due to the narrow sample population and broad scope of husbandry conditions, the potential for confounding variables limits the degree by which results can be used to inform causation of the relationships identified. Further research is warranted to replicate this work and explore potential confounders.