Type de document : Article scientifique disponible en ligne avant publication dans le Journal of Veterinary Behavior
Auteurs : Cristina Cravana, Esterina Fazio, Adriana Ferlazzo, Pietro Medica
Résumé en français (traduction) : Chevaux d’équithérapie : Utilisation de dosage d’hormones de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien pour évaluer la réponse physiologique au stress induit par différents cavaliers
Dans cette étude, les concentrations circulantes de β-endorphine, d’ACTH et de cortisol ont été choisies comme marqueurs physiologiques de la réponse de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS) au stress chez les chevaux d’équithérapie (CE). L’objectif de cette recherche était d’étudier la réponse hormonale de l’axe HHS chez les chevaux d’équithérapie et de vérifier les effets de différents types de cavaliers (cavaliers handicapés mentaux et cavaliers valides). L’hypothèse principale était que, chez les CE, la réponse de l’axe HHS serait moindre chez les cavaliers déficients mentaux que chez les cavaliers valides, en raison des niveaux croissants de contrôle du cheval par les cavaliers valides.
Six CE ont été montés au hasard dans le même cadre par deux groupes de cavaliers, des cavaliers adultes déficients mentaux (groupe de traitement A) et des cavaliers adultes valides (groupe de traitement B). Les deux groupes étaient composés de cavaliers inexpérimentés. Chaque cavalier a monté deux fois par semaine pendant six semaines consécutives. Les chevaux ont effectué les mêmes allures et les mêmes exercices à toutes les séances, avec les cavaliers du groupe de traitement A et du groupe de traitement B. Les concentrations de toutes les hormones ont été déterminées un jour de repos (ligne de base, T0), avant la séance (T1), et à 5 min (T2) et 30 min (T3) après chaque séance.
L’analyse statistique a montré des effets significatifs des différents groupes de traitement sur les concentrations de cortisol uniquement, avec des concentrations de cortisol plus faibles à la fois à T2 et à T3 dans le groupe de traitement A par rapport au groupe de traitement B. En ce qui concerne les changements au cours de l’échantillonnage, les concentrations de cortisol des chevaux étaient significativement plus élevées à T1 qu’à T0 dans le groupe de traitement A, et à T1, T2 et T3 qu’à T0, dans le groupe de traitement B. Les concentrations d’ACTH étaient significativement plus élevées à T1, T2 et T3 qu’à T0, uniquement dans le groupe de traitement B. Les concentrations de β-endorphine à T3 étaient significativement plus élevées qu’à T0, uniquement dans le groupe de traitement B.
Les résultats ont montré des différences dans les niveaux de stress des CE entre les groupes de cavaliers, avec des concentrations de cortisol significativement plus faibles dans le groupe de traitement A que dans le groupe de traitement B. Ainsi, bien que le stress lié à la charge de travail des sessions soit équivalent, la moindre réponse de l’axe HHS pourrait être liée aux différents effets de l’interaction cheval-homme.
Résumé en anglais (original) : In this study, circulating β-endorphin, ACTH and cortisol concentrations were chosen as physiological markers of the hypothalamic-pituitary-adrenal (HPA) stress-related response in Therapeutic Riding Horses (TRHs). The aim of this research was to investigate HPA axis hormonal response in TRHs and check the effects of different kind of riders (mentally-impaired and able-minded riders). The main hypothesis was that, in TRHs, the HPA axis reaction would be less responsive to mentally-impaired than to able-minded riders, due to increasing levels of horse control by the able-minded riders.
Six TRHs were randomly ridden in the same setting by two groups of riders, adult mentally-impaired riders (Treatment Group A) and able-minded adult riders (Treatment Group B). Both groups consisted of inexperienced riders. Each rider rode two times a week for six consecutive weeks. The horses performed the same gaits and exercises at all sessions, with both Treatment Group A and Treatment Group B riders. All hormones’ concentrations were determined on a resting day (baseline, T0), before the session (T1), and at 5 min (T2) and 30 min (T3) after each session.
Statistical analysis showed significant effects of the different Treatment Groups on the cortisol concentrations only, with lower cortisol concentrations both at T2 and at T3 in Treatment Group A than in Treatment Group B. Related to changes over the sampling time, ccortisol concentrations in horses were significantly higher at T1 than at T0 in Treatment Group A, and at T1, T2 and T3 than at T0, in Treatment Group B. ACTH concentrations were significantly higher at T1, T2 and T3 than at T0, only in Treatment Group B. β-endorphin concentrations at T3 were significantly higher than at T0, only in Treatment Group B.
Results showed differences in the TRHs’ stress levels between rider groups, with significantly lower cortisol concentrations in Treatment Group A than in Treatment Group B. Thus, although sessions’ workload stress was equivalent, the minor response of HPA axis could be related to different effects of horse-human interaction.