Type de document : Editorial publié dans Equine Veterinary Journal
Auteurs : Karen Rickards, Ramiro E. Toribio
Extrait en français (traduction) : Regards cliniques : Progrès récents en médecine et bien-être des ânes
La population mondiale d’ânes est estimée à 46 millions d’individus, dont la majorité vit dans les pays en développement où ils contribuent à la survie de leurs propriétaires ainsi qu’aux économies locales. Bien que leur physiologie et leur anatomie soient adaptées à la vie dans les zones semi-arides, on trouve des ânes dans des environnements très divers et ils sont élevés à des fins très variées. Cela met en évidence l’incroyable capacité d’adaptation de l’espèce et son stoïcisme. Il est donc d’autant plus important de veiller à ce que la profession vétérinaire comprenne sa biologie unique et l’impact qu’elle a sur la sensibilité aux maladies et leur gestion. […]
Historiquement, la recherche spécifique aux ânes s’est concentrée sur les principes fondamentaux de l’anatomie et de la physiologie, mais plus récemment sur la pharmacologie, l’endocrinologie, la nutrition, les maladies infectieuses et la prévention des maladies. Cela a été extrêmement bénéfique pour le bien-être des ânes, en mettant en évidence les différences entre les ânes et les chevaux, l’importance d’une sélection et d’un dosage appropriés des médicaments, la sensibilisation aux maladies infectieuses et à la biosécurité, ainsi que les implications des maladies endocriniennes et des pratiques alimentaires inadéquates sur la santé de ces animaux. La production d’informations physiopathologiques est un domaine sur lequel la recherche doit mettre l’accent. Les connaissances médicales spécifiques aux ânes sont rares dans la littérature, et dans ce numéro virtuel, l’Equine Veterinary Journal (EVJ) et l’Equine Veterinary Education (EVE) unissent leurs forces pour offrir une excellente occasion de présenter les avancées réalisées dans ce domaine tout en encourageant le lecteur à réfléchir aux domaines dans lesquels des recherches supplémentaires sont nécessaires. En outre, l’enseignement vétérinaire dans ce domaine est limité, malgré la demande croissante d’expertise vétérinaire sur les ânes et les mulets. En rassemblant une série d’articles sur la pharmacologie, le diagnostic, la prévalence des maladies et les pratiques de gestion des ânes, l’EVJ contribue à la diffusion des connaissances, en mettant l’accent sur la médecine, les différences avec les chevaux, la prévention des maladies, le bien-être, l’éducation des propriétaires et l’amélioration de la perception de cette espèce par le public.
Extrait en anglais (original) : The global donkey population is estimated at 46 million with the majority living in developing countries where they support the livelihoods of their owners as well as local economies. Whilst their physiology and anatomy are adapted to live in the semi-arid areas of the world, donkeys can be found in a diverse range of environments and are kept for a variety of different purposes. This highlights the incredible adaptability of the species and their stoicism making it all the more important to ensure that the veterinary profession understands their unique biology and the impact this has on disease susceptibility and management. […]
Historically, donkey-specific research has focussed on the fundamentals of anatomy and physiology, but more recently on pharmacology, endocrinology, nutrition, infectious diseases and disease prevention. This has been hugely beneficial for donkey welfare, contrasting differences between donkeys and horses, highlighting the importance of appropriate drug selection and dosing, awareness of infectious diseases and biosecurity as well as the implications of endocrinopathies and inadequate feeding practices on the health of these animals. One area that needs research emphasis is the generation of pathophysiological information. Donkey-specific medical knowledge in the literature is sparse, and in this virtual issue, Equine Veterinary Journal (EVJ) and Equine Veterinary Education (EVE) combine forces to provide a great opportunity to showcase advances made in this area whilst encouraging the reader to consider where further research is required. Furthermore, veterinary education in this field is limited, despite increasing demand for veterinary expertise in donkeys and mules. By collating a range of articles on pharmacology, diagnostics, disease prevalence and management practices in donkeys, EVJ is contributing to the dissemination of knowledge, emphasising medicine, differences with horses, disease prevention, welfare, owner education and improving public perception of this species.