Type de document : Revue scientifique publiée dans le Journal of Equine Veterinary Science
Auteurs : Rodrigo Arruda de Oliveira, Christine Aurich
Résumé en français (traduction) : Aspects de la gestion des étalons reproducteurs portant spécifiquement sur le bien-être animal
La prévention des risques est souvent contre-productive pour les conditions de vie des étalons lorsqu’elle est évaluée sous l’angle du bien-être. Dans la nature, les étalons vivent en groupes sociaux, mais dans les conditions domestiques, la majorité des étalons reproducteurs vivent dans des boxes individuels avec des contacts sociaux limités. Cela stimule l’agressivité et l’incidence des comportements stéréotypés. Alors que les étalons de course commencent leur carrière de reproducteurs après avoir terminé leur carrière de sportifs, les étalons de selle sont souvent utilisés simultanément pour la reproduction et la compétition. Il est peu probable que l’entraînement, les performances et le stress qui y est associé altèrent les caractéristiques du sperme, mais les étalons de compétition peuvent bénéficier de plus d’occasions de contacts sociaux. En ce qui concerne l’hébergement des étalons dans des boxes individuels, des changements dans la construction de la cloison de séparation peuvent contribuer à améliorer le contact social, qui ne sera plus simplement visuel mais beaucoup plus physique. Cela contribuera à réduire l’isolement social mais nécessite une observation attentive si les voisins ont tendance à sympathiser ou à se battre entre eux. Une organisation minutieuse de l’écurie est donc d’une grande importance. Dans certaines conditions, il est même possible de garder les étalons adultes en groupe sur des pâturages spacieux. Il est intéressant de noter que la fréquence des interactions agonistiques diminue généralement rapidement et reste faible après une intégration réussie dans le groupe. Des changements généraux dans l’élevage des jeunes étalons et lors de leur transfert dans la future carrière peuvent contribuer à donner des étalons dotés de meilleures aptitudes sociales et faciliter leur hébergement dans des conditions de bien-être améliorées.
Résumé en anglais (original) : Risk prevention is often counterproductive to stallions’ living conditions when assessed under welfare aspects. In the wild, stallions live in social groups, but under domestic conditions, the majority of breeding stallions live in individual boxes with limited social contact. This stimulates aggressiveness and the incidence of stereotypic behavior. While racehorse stallions start their breeding career after having finished their performance career, riding horse stallions are often simultaneously used for breeding and performance. Training, performance, and the associated stress are unlikely to impair semen characteristics, but performing stallions may benefit from more opportunities for social contact. With regard to accommodation of stallions in single boxes, changes in the construction of the partition between them may help to improve social contact from merely visual to much more physical. This will help to reduce social isolation but requires careful observation if neighbors tend to either sympathize or fight with each other. Careful organization of the barn is thus of great importance. Under certain conditions, even keeping adult stallions in groups on spacious pastures is possible. Interestingly, the frequency of agonistic interactions usually decreases quickly and remains low after successful group integration. General changes in the husbandry of young stallions and at their transfer into the future career may help to produce stallions with better social skills and facilitate accommodation under improved welfare conditions.