Type de document : Article scientifique publié dans Animals
Auteurs : Luigi Iannetti, Sara Romagnoli, Giuseppe Cotturone, Michele Podaliri Vulpiani
Résumé en français (traduction) : Évaluation du bien-être animal chez les poulets de chair conventionnels et sans antibiotiques
La filière avicole s’oriente vers une production sans antibiotiques, à la fois pour faire face à la progression du phénomène de résistance aux antibiotiques et pour répondre aux demandes du marché. Cette évolution pourrait avoir un impact négatif sur la santé et le bien-être des animaux. Dans cette étude, le bien-être de 14 lots de poulets de chair âgés de 41 à 47 jours élevés par la même entreprise intégrée avec et sans antibiotiques a été évalué à l’aide du protocole Welfare Quality®. Le score total de bien-être ne différait pas significativement entre les deux systèmes : le principe de bonne alimentation était, en moyenne, plus élevé dans les lots conventionnels, avec une signification statistique (t = -2,45 ; p = 0,024), tandis que les autres principes de bien-être (bon logement, bonne santé et comportement approprié) étaient légèrement meilleurs dans les lots sans antibiotiques. Malgré des densités de peuplement en moyenne plus élevées dans les lots sans antibiotiques, l’absence d’antibiotiques n’a pas semblé avoir d’impact sur le principe de bonne santé ; en particulier, les brûlures du jarret, la dermatite de la pelote plantaire et les boiteries étaient significativement moins graves dans les lots sans antibiotiques (p < 0,0001, p = 0,018, p < 0,0001, respectivement), qui présentaient également un taux de mortalité plus faible (2,34 % contre 2,50 %). Une meilleure gestion des lots sans antibiotiques a été signalée, notamment en ce qui concerne les conditions de litière. D’autres études seraient nécessaires pour identifier et standardiser un ensemble de méthodologies de gestion afin d’améliorer la santé des poulets de chair élevés sans antibiotiques.
Résumé en anglais (original) : The poultry sector is moving towards antibiotic-free production, both to challenge the increasing spread of the antibiotic resistance phenomenon and to meet market demands. This could negatively impact the health and welfare of the animals. In this study, the welfare of 14 batches of 41–47-day-old broilers raised by the same integrated company with and without antibiotics was assessed using the Welfare Quality® protocol. The total welfare score did not significantly differ between the two systems: the good-feeding principle was, on average, higher in the conventional batches, with statistical significance (t = −2.45; p = 0.024), while the other welfare principles (good housing, good health and appropriate behaviour) were slightly better in the antibiotic-free batches. Despite stocking densities averagely higher in the antibiotic-free batches, the absence of antibiotics did not seem to impact the good-health principle; in particular, hock burns, foot pad dermatitis and lameness were significantly less severe in the antibiotic-free batches (p < 0.0001, p = 0.018, p < 0.0001, respectively), which showed also a lower death rate (2.34% vs. 2.50%). Better management of antibiotic-free batches was reported, particularly concerning litter conditions. Further studies would be required to identify and standardise a set of managerial methodologies in order to improve the health of broilers raised without antibiotics.