Type de document : Article scientifique publié dans Animals
Auteurs : Matteo Chincarini, Lydia Lanzoni, Jorgelina Di Pasquale, Simone Morelli, Giorgio Vignola, Barbara Paoletti, Angela Di Cesare
Résumé en français (traduction) : Bien-être animal et infections parasitaires dans les fermes laitières biologiques et conventionnelles : Une étude pilote comparative en Italie centrale
Cette étude a examiné et comparé les conditions de bien-être et la distribution des parasites gastro-intestinaux (GI) dans des exploitations biologiques (BIO) et conventionnelles (CONV) en Italie centrale. Le bien-être des animaux a été évalué dans cinq fermes biologiques et cinq fermes conventionnelles à l’aide d’une version adaptée du protocole AssureWel. Des échantillons fécaux prélevés dans le rectum des animaux tant dans les exploitations biologiques (n = 150) que dans les exploitations conventionnelles (n = 150) ont été analysés par copromicroscopie conventionnelle. La présence de lésions cutanées sur les pattes arrière était significativement plus fréquente (p < 0,001) dans les exploitations CONV (26,7 %) que dans les exploitations BIO (10,0 %). Aucune différence n’a été trouvée pour la prévalence des boiteries, de la propreté, de la note d’état corporel, de la perte de poils, des lésions corporelles et des gonflements. Des données ont été recueillies pour évaluer les performances productives, par exemple, les rendements totaux en lait, en matières grasses et en protéines standardisés en équivalent adulte (EA). Le rendement laitier en EA (BIO: 9656,9 ± 1620,7 kg ; CONV : 12 047,2 ± 2635,3) et le rendement en matière grasse en EA (BIO : 396,6 ± 66,8 ; CONV : 450,3 ± 102,8) étaient significativement plus bas dans les fermes BIO (p < 0,001). Des anthelminthiques ont été utilisés régulièrement dans 4/5 fermes CONV et 0/5 fermes BIO. Dans 2 exploitations CONV (40%) et 4 exploitations BIO (80%), au moins un animal a été testé positif pour des parasites GI. Aucune différence significative n’est apparue dans la prévalence des parasites (BIO= 10,7 % ; CONV = 8 %). Ces données indiquent que l’élevage en BIO n’influence pas la prévalence des parasites et le statut du bien-être animal.
Résumé en anglais (original) : The study investigated and compared welfare conditions and gastrointestinal (GI) parasites distribution among organic (ORG) and conventional (CONV) farms in central Italy. Five ORG and five CONV farms were assessed for animal welfare with an adapted version of the AssureWel protocol. Faecal samples collected from the rectum of the animals both in ORG (n = 150) and CONV (n = 150) were analysed using conventional copromiscroscopy. The presence of skin damages in the rear legs was significantly predominant (p < 0.001) in CONV (26.7%) compared with ORG farms (10.0%). No differences were found for lameness, cleanliness, Body Condition Score, hair loss, body lesions and swelling prevalence. Data concerning the productive performances, e.g., total milk, fat and protein yields standardised in mature equivalent (ME) were collected. ME milk yield (ORG: 9656.9 ± 1620.7 kg; CONV: 12,047.2 ± 2635.3) and ME fat yield (ORG: 396.6 ± 66.8; CONV: 450.3 ± 102.8) were significantly lower in ORG farms (p < 0.001). Anthelmintics were used regularly in 4/5 CONV and 0/5 ORG farms. In 2 CONV farms (40%) and 4 ORGs (80%) at least one animal tested positive for GI parasites. No significant differences in parasites prevalence emerged (ORG = 10.7%; CONV = 8%). These data indicate that ORG farming does not influence parasite prevalence and animal welfare status.