Type de document : Actualité de l’Eurogroup for animals
Auteur : Eurogroup for Animals
Extrait en français (traduction) : L’ANUE pourrait adopter une résolution reconnaissant le lien entre l’environnement, le développement durable et le bien-être des animaux.
L’Assemblée des Nations unies pour l’environnement (ANUE) se réunira le 28 février à Nairobi. Un groupe de pays africains a proposé une résolution sur le lien entre le bien-être animal, l’environnement et le développement durable. L’Eurogroup for Animals et ses membres appellent les Etats membres de l’UE à soutenir cette initiative innovante.
Après avoir rappelé les liens entre le bien-être des animaux, des personnes et de la planète, le texte de la proposition – que l’on peut lire sur le site de la résolution – appelle les membres de l’ONU à protéger les animaux, et le directeur exécutif du PNUE [Programme des Nations Unies pour l’environnement] à préparer un rapport sur les liens entre le bien-être des animaux, l’environnement et le développement durable.
Le monde est confronté à des défis environnementaux globaux tels que le changement climatique, la pollution et la perte de biodiversité, qui sont au cœur du mandat du PNUE. Au cœur de ces défis se trouve souvent le système alimentaire, et donc le bien-être animal.
Le bien-être des animaux d’élevage et les systèmes de production dans lesquels ils sont élevés ont un impact sur la biodiversité et la conservation des habitats. L’élevage est considéré comme « le facteur le plus puissant de perte d’habitat sur Terre » et 80 % des espèces d’oiseaux et de mammifères terrestres actuellement considérées comme menacées sont menacées par la perte d’habitat due aux activités agricoles. L’intensification de l’élevage contribue également à l’épuisement des stocks marins, car une proportion importante d’entre eux finit transformée en aliments à haute teneur en protéines pour les porcs et les poulets. […]
L’agriculture animale contribue de manière significative au réchauffement climatique par l’émission de méthane, un gaz à effet de serre puissant. Comme le méthane et l’oxyde nitreux se décomposent plus rapidement que le CO2, la réduction du nombre de têtes de bétail peut avoir des effets rapides sur l’atténuation du réchauffement climatique.
Il y a clairement une question de quantité, mais la façon dont nous élevons les animaux a également son importance. Selon l’IPBES [Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques], « environ 25 % des émissions de gaz à effet de serre de la planète proviennent du défrichement, de la production de cultures et de la fertilisation, l’alimentation d’origine animale contribuant à 75 % de ces émissions. L’agriculture intensive a augmenté la production alimentaire au détriment des contributions régulatrices et non matérielles de la nature ». Outre le fait qu’ils permettent d’appliquer des normes plus strictes en matière de bien-être animal, les systèmes basés sur l’herbe et les exploitations mixtes, moins dépendants des aliments complémentaires, ont également de meilleures capacités de séquestration du carbone. […]
Loin d’inclure explicitement le bien-être animal dans le mandat du PNUE, la résolution proposée propose d’examiner le bien-être animal – en particulier son absence – comme un facteur potentiel de nuisance pour la nature. La proposition sera discutée par les Etats membres des Nations Unies dans la perspective de la réunion de l’UNEA, et Eurogroup for Animals se joindra à ses partenaires à Nairobi pour soutenir cette initiative.
Nous espérons que l’UNEA 5.2 sera un tremplin pour aborder le bien-être animal au niveau mondial. Les liens entre les animaux, l’environnement et l’homme sont évidents et les reconnaître est la seule façon d’aller de l’avant pour faire face à des problèmes mondiaux difficiles comme le changement climatique.
Extrait en anglais (original) : The United Nations Environmental Assembly (UNEA) will meet on 28 February in Nairobi. A group of African countries proposed a resolution on the nexus between animal welfare, the environment and sustainable development. Eurogroup for Animals and its members call on EU member States to support this innovative initiative
After reminding the interlinkages between the wellbeing of the animals, the people and the planet, the text of the proposal – which can be read on the resolution website – calls on members of the UN to protect animals, and on the Executive Director of UNEP [United Nations Environmental Programme] to prepare a report on the nexus between animal welfare, the environment and sustainable development.
The world is facing global environmental challenges such as climate change, pollution and biodiversity loss, which are central to UNEP’s mandate. At the heart of these challenges often lies the food system, and thus animal welfare.
The welfare of farmed animals, and the production systems in which they are kept, has an impact on biodiversity and habitat conservation. Livestock production is said to be “the single most powerful driver of habitat loss on Earth ” and 80% of terrestrial birds and mammal species currently considered as threatened are challenged by habitat loss driven by agricultural activities. The intensification of livestock farming also contributes to depleting marine stocks, as a significant proportion of them end up processed into high-protein feed for pigs and chickens. […]
Animal agriculture contributes significantly to global warming through the emission of the potent greenhouse gases methane, because methane and nitrous oxide decay more rapidly than CO2, reducing the number of livestock can have rapid effects on global warming mitigation.
There is clearly an issue of quantity, but the way we raise animals also matters. According to the IPBES, “approximately 25% of the globe’s GHG emissions come from land clearing, crop production and fertilisation, with animal-based food contributing 75% of that. Intensive agriculture has increased food production at the cost of regulating and non-material contributions from nature”. In addition to potentially allowing for higher animal welfare standards, grass-based and mixed-farm systems, less dependent on additional feed, also have better capacities for carbon sequestration. […]
Far from explicitly including animal welfare into UNEP’s mandate, the proposed resolution offers to look at animal welfare – especially the lack thereof – as a potential driver of harm to nature. The proposal will be discussed by UN member states in the run up to the UNEA meeting, and Eurogroup for Animals will join its partners in Nairobi to support the initiative.
We hope that UNEA 5.2 will be the stepping stone to address animal welfare at the global level. The links between animals, environment and people are crystal clear and acknowledging them it’s the only way forward to address challenging global issues like climate change.