Type de document : revue scientifique publiée dans Animals
Auteurs : Shaocong Yan, Chenyujing Yang, Lei Zhu, Yongji Xue
Résumé en français (traduction) : Potentiel des systèmes de production en sous-bois pour améliorer le bien-être des poules pondeuses
Le bien-être des poules pondeuses dans les systèmes d’élevage en cage est une préoccupation croissante. Dans le cadre de l’initiative de l’Union européenne « End the Cage Age », de plus en plus de pays préconisent l’élevage sans cage. La Chine, un pays d’importance mondiale en matière d’élevage et de consommation de volailles, est très dépendante des systèmes en cage et a peu confiance dans les systèmes alternatifs (par exemple, l’élevage en plein air). Dans ce contexte, l’utilisation des abondantes ressources forestières de la Chine (comprenant les forêts naturelles, les plantations et les forêts commerciales) pour faciliter la gestion des poules pondeuses en libre parcours peut constituer un moyen très prometteur d’améliorer le bien-être des animaux. Sur la base des Cinq libertés, nous évaluons le niveau de bien-être des systèmes de gestion des poules pondeuses en sous-bois en nous référant aux besoins et aux préférences comportementales des poules pondeuses et aux normes de l’UE pour la production en libre parcours et la production biologique (les normes de bien-être animal les plus élevées au monde). Les résultats montrent que les systèmes considérés respectent, voire dépassent, ces normes, en termes d’indicateurs clés tels que la densité de peuplement à l’extérieur et à l’intérieur, le temps d’activité à l’extérieur et la consommation de nourriture et de médicaments. Plus précisément, les systèmes fournissent suffisamment d’aliments biologiques aux poules pondeuses sans utiliser d’antibiotiques. Ils permettent aux poules pondeuses d’éviter la coupe du bec et d’exprimer des comportements essentiels tels que la nidification, la recherche de nourriture, le perchage, la reproduction et la prise de bains de poussière. La présence de coqs et une plus grande utilisation de l’espace boisé permettent aux poules pondeuses d’avoir des plumes et des os en meilleur état, ce qui réduit le stress et les risques de peur. Notamment, le problème de prédation n’est pas encore considéré comme important. Deuxièmement, il est prouvé que les systèmes de poules pondeuses en sous-bois sont rentables et ont été bien accueillis et soutenus par les agriculteurs et les gouvernements dans le sud-ouest, le sud et le nord de la Chine. Cependant, il n’est pas certain qu’ils puissent être appliqués à plus grande échelle, et des recherches supplémentaires sont nécessaires. En outre, les poules pondeuses dans ce système d’élevage sont confrontées à divers risques, tels que les lésions aux pattes, le parasitisme et la forte dépendance aux débouchés, qui doivent être pris en compte. Dans l’ensemble, l’agroforesterie, ou plus précisément l’élevage de volailles en sous-bois, offre des opportunités et des possibilités pour les poules pondeuses en liberté et l’amélioration du bien-être en Chine et dans d’autres pays.
Résumé en anglais (original) : The welfare of laying hens in cage systems is of increasing concern. Represented by the European Union’s ‘End the Cage Age’ initiative, more and more countries have advocated cage-free farming. China, an important country for poultry farming and consumption in the world, is highly dependent on cage systems and lacks confidence in alternative (e.g., free-range) systems. In this context, using China’s abundant woodland resources (including natural forests, plantations, and commercial forests) to facilitate the management of laying hens in a free-range environment may provide highly promising welfare improvement programs. On the basis of the Five Freedoms, we assess the welfare status of understory laying hen management systems with reference to the behavioural needs and preferences of laying hens and the EU standards for free-range and organic production (highest animal welfare standards in the world). The results show that the considered systems meet or even exceed these standards, in terms of key indicators such as outdoor and indoor stocking density, outdoor activity time, and food and drug use. Specifically, the systems provide sufficient organic food for laying hens without using antibiotics. They allow laying hens to avoid beak trimming, as well as to express nesting, foraging, perching, reproductive, dustbathing and other priority behaviours. The presence of roosters and higher use of woodland space allow the laying hens to achieve better feather and bone conditions, thus reducing stress and fear damage. Notably, the predation problem is not yet considered significant. Second, there is evidence that understory laying hen systems are profitable and have been welcomed and supported by farmers and governments in the southwest, south, and north of China. However, whether it can be scaled up is uncertain, and further research is needed. In addition, laying hens in this management system face various risks, such as foot injury, parasitism, and high dependence on consumer markets, which must be considered. Overall, agro-forestry, or accurately, understory poultry raising, provides opportunities and possibilities for free-range laying hens and welfare improvement in China and other countries.