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Invertébrés

Chapter Three – Can insects feel pain? A review of the neural and behavioural evidence

By 24 novembre 2022juin 14th, 2023No Comments

Type de document : revue scientifique publiée dans Advances in Insect Physiology

Auteurs : Matilda Gibbons, Andrew Crump, Meghan Barrett, Sajedeh Sarlak, Jonathan Birch, Lars Chittka

Résumé en français (traduction) : Chapitre trois – Les insectes peuvent-ils ressentir la douleur ? Revue des preuves neuronales et comportementales
La littérature entomologique a toujours suggéré que les insectes ne pouvaient pas ressentir la douleur, ce qui a conduit à leur exclusion des débats éthiques et de la législation sur le bien-être des animaux. Cependant, il pourrait y avoir plus de preuves neurologiques et cognitives/comportementales de la douleur chez les insectes qu’on ne le pensait jusqu’à présent.
Nous utilisons les huit critères de sensibilité de Birch et al. (2021) pour évaluer de manière critique les preuves de la douleur chez les insectes. Nous évaluons six ordres (Blattodea, Coleoptera, Diptera, Hymenoptera, Lepidoptera et Orthoptera) à au moins deux stades de vie (adulte et premier stade juvénile, ainsi que d’autres stades lorsque des données pertinentes sont disponibles). D’autres ordres d’insectes n’ont pas fait l’objet d’efforts de recherche suffisants pour être évalués. Selon le cadre de Birch et al., les adultes des Diptères (mouches et moustiques) et des Blattodea (blattes et termites) satisfont à six critères, ce qui constitue une preuve solide de l’existence de la douleur. Les adultes des autres ordres (à l’exception des coléoptères) et certains juvéniles (Blattodea et Diptera, ainsi que le dernier stade des Lépidoptères [papillons et mites]) satisfont 3 à 4 critères, soit une « preuve substantielle de douleur ». Nous n’avons pas trouvé d’éléments probants indiquant qu’un insecte ne satisfaisait pas à un critère. Cependant, il existe d’importantes lacunes dans les preuves, en particulier pour les juvéniles, ce qui souligne l’importance de poursuivre les recherches sur la douleur chez les insectes. Nous concluons en examinant les implications éthiques de nos résultats lorsque les insectes sont gérés dans des contextes sauvages, d’élevage et de recherche.

Résumé en anglais (original) : The entomology literature has historically suggested insects cannot feel pain, leading to their exclusion from ethical debates and animal welfare legislation. However, there may be more neural and cognitive/behavioural evidence for pain in insects than previously considered. We use Birch et al. ‘s (2021) eight criteria for sentience to critically evaluate the evidence for pain in insects. We assess six orders (Blattodea, Coleoptera, Diptera, Hymenoptera, Lepidoptera, and Orthoptera) in at least two life stages (adult and first instar juveniles, as well as other instars where relevant data are found). Other insect orders have not received enough research effort to be evaluated. According to the Birch et al. framework, adult Diptera (flies and mosquitoes) and Blattodea (cockroaches and termites) satisfy six criteria, constituting strong evidence for pain. Adults of the remaining orders (except Coleoptera, beetles) and some juveniles (Blattodea and Diptera, as well as last instar Lepidoptera [butterflies and moths]) satisfy 3–4 criteria, or “substantial evidence for pain”. We found no good evidence that any insects failed a criterion. However, there were significant evidence gaps, particularly for juveniles, highlighting the importance of more research on insect pain. We conclude by considering the ethical implications of our findings where insects are managed in wild, farmed, and research contexts.

Publication citée dans un article publié dans Le Parisien le 14 décembre 2022 : Les insectes souffrent-ils?

Couverture d'Advances in Insect Physiology
Extrait du site d’Advances in Insect Physiology