Type de document : rapport du Groupe de réflexion européen sur la viande de porc
Auteur : Groupe de réflexion européen sur la viande de porc
Extrait en français : Lors du Conseil (Agriculture et Pêche) de l’Union européenne du 21 février 2022, le commissaire à l’agriculture a annoncé la création d’un groupe de réflexion européen sur la viande de porc chargé d’examiner l’avenir du secteur. L’objectif principal était d’avoir une vision approfondie de tous les aspects du secteur, en particulier de sa durabilité. […]Le groupe de réflexion européen sur la viande porcine a pris la forme de réunions conjointes du groupe de dialogue civil pour les produits animaux (section Viande porcine), réunissant des parties prenantes de 20 organisations différentes, et du groupe d’experts de l’organisation commune des marchés agricoles (section Produits animaux), réunissant des experts nationaux des 27 États membres de l’UE. Sa tâche consistait à examiner tous les aspects de la filière porcine, de sa dynamique socio-économique aux défis environnementaux et climatiques, en passant par les considérations relatives à la santé et au bien-être des animaux. […]Recommandations du groupe de réflexion européen sur la viande de porc […]Bien-être des animaux
Les normes de l’UE en matière de bien-être animal sont parmi les plus élevées au monde. Néanmoins, les citoyens européens sont de plus en plus préoccupés par la manière dont les animaux sont détenus, transportés et abattus. La castration des porcelets, les conditions de logement des truies et l’abandon de la pratique de la coupe de la queue des porcs sont quelques-uns des principaux défis que doit relever le secteur. Le bien-être des animaux n’est pas seulement une demande croissante de la part d’une société concernée ; c’est aussi une condition de base pour un élevage économiquement viable. La filière porcine comprend très bien les exigences de la société et recherche des solutions pratiques en collaboration avec les autorités et les scientifiques. Les porcs sont des animaux intelligents qui ont des besoins comportementaux intrinsèques qu’il convient de satisfaire afin de leur garantir une bonne santé, un bon niveau de bien-être et une expérience de vie positive. Ils ont également besoin de l’attention et des soins de personnes bien formées, que ce soit en élevage, pendant le transport ou à l’abattoir. La disponibilité d’un personnel compétent, prêt à travailler avec des porcs, est un défi croissant, y compris du point de vue du bien-être des animaux.
Dans le cadre de sa stratégie « de la ferme à la table », la Commission s’est déjà engagée à proposer une révision de la législation sur le bien-être animal. Toutes les parties prenantes se sont engagées à participer à ce processus.
Parmi les aspects à prendre en considération figurent une baisse de la densité, un sevrage plus tardif, une baisse de la prolificité des truies et une plus grande longévité, un espace suffisant pour permettre aux animaux de se dépenser, un accès à l’air frais, un confort physique et thermique, une stimulation climatique, des matériaux d’enrichissement adéquats, une alimentation tenant davantage compte des besoins physiologiques et comportementaux, etc.
En ce qui concerne le bien-être des animaux, le groupe de réflexion recommande ce qui suit :
– Mettre en œuvre tous les outils disponibles, y compris ceux prévus dans le cadre de la PAC, pour améliorer le bien-être des porcs grâce à des pratiques de gestion respectueuses des animaux d’élevage ;
– Maintenir une approche fondée sur la science dans toutes les étapes réglementaires liées à l’amélioration du bien-être des animaux ;
– Soutenir les actions, y compris la recherche, visant à développer et à mettre en œuvre des systèmes offrant un niveau élevé de bien-être animal, respectant les besoins comportementaux des porcs et réduisant l’utilisation d’antibiotiques ;
– Promouvoir les normes de l’UE en matière de bien-être animal dans les forums internationaux et en particulier dans le cadre des accords de libre-échange.
Extrait en anglais : In the (Agriculture and Fisheries) Council of the European Union on 21 February 2022, the Commissioner for Agriculture announced the creation of a European Pigmeat Reflection Group to look into the future of the sector. The main aim was to have an-depth insight into all aspects of the sector with a particular view to its sustainability. […]The European Pigmeat Reflection Group took the form of joint meetings of the Civil Dialogue Group for Animal Products (Section Pigmeat) gathering stakeholders from 20 different organisations, and of the Expert Group of the Common Organisation of Agricultural Markets (Section Animal Products) gathering national experts from all 27 EU Member States. Its task was to review all aspects of the pigmeat sector from its socio-economic dynamics to the sector’s environmental and climate challenges, as well as animal health and welfare considerations. […]Recommendations of the European Pigmeat Reflection Group […]Animal welfare
EU animal welfare standards are among the highest worldwide. Nevertheless, EU citizens are increasingly concerned about the way animals are kept, transported and slaughtered. Castration of piglets, housing conditions of sows and ending the practice of tail-docking of pigs are some of the key challenges for the sector. Good animal welfare is not only a growing demand from a concerned society; it is also basic condition for economically viable farming. The pig sector very well understand the demands of society and is looking into practical solutions together with authorities and scientists. Pigs are intelligent animals with innate behavioural needs that must be satisfied in order to ensure they experience good health and good welfare and a positive life experience. They also need attention and care from well trained people – be it on the farm, during transport or in the slaughterhouse. The availability of competent staff, ready to work with pigs, is an increasing challenge, also from an animal welfare perspective.
As part of its Farm to Fork Strategy, the Commission has already committed to propose a revision of the animal welfare legislation. All stakeholders are committed to participate in this process.
Aspects to be considered include lower density, later weaning, lower prolificacy of sows and greater longevity, enough space allowing physical exercise, access to fresh outside air, physical and thermal comfort, climatic stimulation, adequate enrichment material, feeding taking more into account physiological and behavioural needs, etc.
On animal welfare, the Reflection Group recommends:
– Implementing all available tools, including interventions under the CAP, to improve animal welfare for pigs with livestock-friendly management practices;
– Maintaining a science-based approach in all regulatory steps related to improvement of animal welfare;
– Supporting action, including research, to develop and implement systems with a high level of animal welfare, respecting the behavioural needs of pigs and reducing antibiotics use;
– Promoting EU animal welfare standards in international fora and in particular within the framework of free trade agreements.