Type de document : article scientifique publié dans Scientific Reports
Auteurs : Eleni I. Katsarou, Neil Reid , Daphne T. Lianou, George C. Fthenakis
Résumé en français (traduction) : Le stress lié aux prédateurs canidés sauvages à proximité des élevages de brebis laitières est associé à une augmentation du nombre de cellules somatiques dans le lait.
Nous avons étudié l’association entre les prédateurs canidés sauvages signalés à proximité des élevages de moutons en Grèce et la numération des cellules somatiques dans le lait du tank en tant que reflet de la qualité du lait. L’étude a porté sur 325 troupeaux de brebis laitières, où la numération des cellules somatiques du lait du tank et la numération bactérienne totale ont été mesurées et où les staphylocoques ont été isolés. Les exploitations ont été divisées en trois groupes : Cohorte A (fermes n’ayant pas signalé la présence de prédateurs canidés sauvages à proximité), B (fermes ayant des prédateurs canidés (chacal doré et loup gris) à proximité mais n’ayant pas connu de pertes de bétail dues à la prédation) et C (fermes ayant des prédateurs canidés à proximité et des pertes de bétail dues à la prédation). Le nombre de cellules somatiques dans le lait du tank de la cohorte C était significativement plus élevé (+ 43 % et + 29 %) que dans les cohortes A et B, respectivement : 0,617 × 106 cellules mL-1 contre 0,433 × 106 ou 0,477 × 106 cellules mL-1, respectivement. La présence de canidés sauvages prédateurs à proximité des élevages ovins a été associée à un lait de moindre qualité, potentiellement révélateur d’un stress lié à un climat de peur. Le renforcement des mesures de biosécurité dans les élevages, par exemple les clôtures et la présence de chiens de garde, pourrait minimiser le risque de prédation, tout en améliorant le bien-être du bétail en réduisant le stress associé aux prédateurs.
Résumé en anglais (original) : We investigated the association between wild canid predators reported near sheep farms throughout Greece and somatic cell counts in bulk-tank milk as a reflection of milk quality. The study included 325 dairy sheep flocks, where bulk-tank milk somatic cell counts and total bacterial counts were measured and staphylococci were isolated. Farms were divided into three groups: Cohort A (farms with no reports of wild canid predators nearby), B (farms with canid predators (golden jackal and grey wolf) nearby yet with no experience of livestock losses to predation) and C (farms with canid predators nearby and livestock losses to predation). Somatic cell counts in bulk-tank milk of Cohort C farms were significantly higher, + 43% and + 29%, compared to those for Cohorts A and B, respectively: 0.617 × 106 cells mL−1 versus 0.433 × 106 or 0.477 × 106 cells mL−1, respectively. The presence of wild canid predators near sheep farms was associated with lower quality milk potentially indicative of stress consistent with the potential effects of a landscape of fear. Increasing biosecurity measures at livestock farms, e.g., fencing, and presence of livestock guard dogs could minimise predation risk, whilst also improving livestock welfare by reducing predator-associated stress.