Type de document : article publié sur le site du CNPO
Auteur : CNPO
Extrait : L’œuf confirme sa côte auprès des consommateurs. La protéine la moins chère du marché poursuit ainsi sa croissance en magasins, exception dans un contexte de déconsommation généralisée. En 2023, les achats d’œufs des ménages ont ainsi progressé de +3 % et l’augmentation continue cette année. Sur les 4 premiers mois 2024, le rythme s’accélère même, avec une hausse de la consommation à domicile de +5,2 % par rapport à la même période l’an passé. Face à cet enthousiasme, la filière s’est rapidement remise en ordre de marche après la déflagration de l’influenza aviaire. En 2023, sa production a augmenté de +4 %, redonnant à la France son statut de championne d’Europe en la matière, avec près de 15 milliards d’œufs pondus sur l’année. Cependant, alors que l’ITAVI projette une production stable pour 2024, les professionnels français restent vigilants quant à leur taux d’auto-approvisionnement. Ce taux est passé sous le seuil des 100 % en 2022 et a été enregistré à 99,1 % en 2023, ouvrant la porte à un risque de déferlement d’importations à bas coûts.
La filière a donc pris l’initiative d’une nouvelle stratégie collective, incluant chacun de ses maillons, pour assurer l’avenir de la production d’œufs sur le territoire. L’Interprofession française des œufs – CNPO – lance son deuxième plan de filière pour continuer ses avancées en réponse aux attentes des consommateurs et se fixer de nouveaux objectifs à 2030. La filière a notamment décidé d’investir 300 millions d’euros dans la construction de 300 nouveaux poulaillers pour assurer une production à la hauteur de la demande des Français. Un objectif qui doit être accompagné de mesures fortes de la part des autorités, en particulier en faveur de la simplification administrative. Les professionnels vont également continuer leur transition vers des élevages alternatifs à la cage aménagée. Forts des 73 % de poules élevées hors cages fin 2023, bien au-delà de l’objectif des 50 % à 2022 qu’ils s’étaient fixé dans leur premier plan de filière, ils visent désormais encore plus haut : 90 % d’ici 2030. Depuis toujours pionnière et responsable, la filière française des œufs confirme ainsi ses engagements en matière de bien-être animal. La France fait également partie des deux seuls pays du monde à avoir adopté l’ovosexage. Elle exhorte désormais les futurs parlementaires à honorer les engagements pris par l’État, à savoir agir pour obtenir l’harmonisation de la réglementation au niveau européen afin d’éviter les distorsions de concurrence entre États membres.
Quatre axes stratégiques pour un plan ambitieux
Les professionnels de tous les maillons de la filière, unis au sein de l’Interprofession du CNPO, s’engagent autour de 4 axes déterminants dans leur Plan de filière 2030 : garantir la souveraineté alimentaire, répondre aux enjeux sociétaux, renforcer les liens entre tous les acteurs de la filière – depuis la nutrition animale jusqu’aux consommateurs finaux, en passant par les éleveurs et les distributeurs – favoriser l’innovation au service de l’adaptabilité des différents maillons aux enjeux d’aujourd’hui et de demain. Les objectifs fixés dans ce nouveau plan 2030 vont ainsi permettre à la filière de continuer ses avancées pour garantir la souveraineté alimentaire avec des produits de qualité, respectueux du bien-être animal et de l’environnement, tout en assurant des revenus suffisants à tous les niveaux de la filière.
Les Œufs de France : une attente des consommateurs […]Un condensé de qualités nutritionnelles accessibles
Protéine animale la moins chère du marché, l’œuf est considéré comme un produit anti-crise par plus de 7 Français sur 10 (71 %). […]