Type de document : article publié dans La Voix le Bocage
Auteur : Nathan Blouin
Extrait : L’abandon d’animaux a beau être considéré comme un acte de maltraitance, et puni par la loi, il reste encore douloureusement d’actualité. Plus que jamais, même. Lors d’un état des lieux effectué en juillet 2024, le Gouvernement indiquait que si le nombre d’abandons est difficile à quantifier avec précision, celui des animaux pris en charge par les fourrières et les refuges – abandonnés ou non -, « ne baisse pas et reste de l’ordre de 200 000 animaux par an », selon une étude menée par le Centre national de référence pour le bien-être animal.
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C’est le nouveau numéro vert mis en place pour signaler les maltraitances animales, avec une ligne ouverte tous les jours (de 9 h à 19 h du lundi au vendredi et de 10 h à 17 h le week-end).
« Il n’y a plus d’accalmie, c’est sans fin »
De son côté, l’association Stéphane Lamart « Pour la défense des droits des animaux » parlait en 2023 de « plus de 300 000 animaux abandonnés par an », en s’appuyant sur l’association Solidarité-Peuple-Animal. Soit plus d’un abandon toutes les deux minutes. Et ce chiffre, contrairement à ce que l’on pourrait croire, ne concerne pas uniquement – ou plus – la saison estivale et ses grandes vacances, mais l’ensemble de l’année. (…) Au refuge d’Aunay, en août, ce sont 96 animaux (85 chiens, 5 chats et 6 nouveaux animaux de compagnie) qui ont été pris en charge depuis le début de l’année.
Des propositions pour inverser la tendance
Mais l’association et le refuge aunais sont bien décidés à attaquer le problème à la racine dans l’espoir d’enfin inverser la tendance. Pour cela, ils ont demandé que plusieurs mesures « prioritaires » soient étudiées par le Gouvernement.
La première chose serait de rendre obligatoire la stérilisation des chats et chiens, avec l’instauration d’une réduction d’impôt ou de crédit d’impôt pour les particuliers afin de réduire le coût. Il faudrait ensuite davantage soutenir financièrement les associations et refuges, avec par exemple des subventions et en retirant la TVA sur leurs frais vétérinaires, ce qui allégerait les factures, en nette augmentation. Car il faut savoir que le coût d’une adoption ne suffit pas à couvrir tous les frais occasionnés par l’animal avant cela. À défaut, l’État devrait créer plus de refuges. Cette dernière proposition permettrait d’aider à résoudre, au moins en partie, le problème des réquisitions d’animaux, c’est-à-dire ceux devant être pris en charge après une procédure judiciaire pour maltraitance animale. (…) Enfin, l’association demande à interdire totalement la publication de ventes d’animaux sur internet, et à encadrer davantage les élevages, ce qui permettrait de « réduire le risque de trafic d’animaux et de portées non désirées, et donc de réduire les abandons ».
Pour ceux qui le souhaitent, le refuge d’Aunay a toujours besoin de l’aide de bénévoles et lance un appel aux dons d’objets de mastication, essentiel au niveau psychologique et physiologique.