Type de document : synthèse scientifique publiée dans Fish and Fisheries
Auteurs : Helen C. Spence‐Jones · Joachim G. Frommen · Nick A. R. Jones
Résumé en français (traduction) : Combler les lacunes en matière de bien-être des poissons : Les arguments en faveur d’un travail plus fondamental sur l’enrichissement physique
Des milliards de poissons sont maintenus en captivité pour la recherche et la production alimentaire dans le monde entier, avec une forte incitation à maintenir des normes élevées de bien-être. Par conséquent, l’importance de la recherche empirique sur le bien-être et l’élevage des poissons en captivité est de plus en plus reconnue, tant dans le domaine de la science que dans celui de l’aquaculture, et suscite un intérêt croissant de la part du public et des gouvernements. L’enrichissement physique peut avoir une influence importante sur le bien-être des poissons en captivité, mais de nombreuses questions restent en suspens. Nous résumons ici l’état actuel de la recherche et soulignons les lacunes dans le domaine de l’enrichissement physique, qui est un aspect fondamental de l’amélioration du bien-être des poissons en captivité. Afin d’explorer le niveau d’intérêt de la recherche dans ce domaine à travers le temps, nous avons mené une série d’enquêtes, en utilisant le nombre d’articles publiés par an comme métrique. Ces enquêtes montrent que les travaux sur le bien-être des poissons, bien que représentant une proportion relativement faible de la recherche globale sur les poissons, augmentent rapidement. Pour les espèces importantes pour l’aquaculture ou couramment utilisées comme sujets de laboratoire, nous montrons une relation positive entre l’intérêt général pour la recherche et le nombre d’articles sur le bien-être. Cependant, pour de nombreuses espèces, en particulier celles qui sont relativement moins étudiées, la proportion d’articles sur l’enrichissement reste faible, avec une augmentation plus lente que celle des articles sur le bien-être en général. En ce qui concerne les mesures communes utilisées pour quantifier le bien-être des poissons, on s’appuie sur la croissance et le comportement, avec la possibilité d’inclure et de combiner une gamme plus complète de mesures reproductibles. Nous terminons en soulignant les progrès récents, les domaines prometteurs pour la recherche future et les suggestions d’avancées dans ce domaine.
Résumé en anglais (original) : Billions of fishes are kept in captivity for research and food production world-wide, with a strong impetus for maintaining high welfare standards. Accordingly, the importance of empirical research into the welfare and husbandry of captive fishes is increasingly acknowledged in both science and aquaculture, alongside growing public and governmental interest. Physical enrichment can have an important influence on welfare in of captive fishes, but many questions remain. Here, we summarise the current state of research and outline knowledge gaps in the area of physical enrichment, which is a fundamental aspect to improving welfare of captive fishes. To explore the level of research interest this area across time we conducted a series of surveys, using the number of papers published per year as a metric. These surveys highlight that work on fish welfare, while representing a relatively low proportion of fish research overall, is increasing rapidly. For species that are of aquaculture importance or used commonly as laboratory subjects, we show a positive relationship between general research interest and number of welfare-related papers. However, for many, particularly relatively less studied, species the proportion of papers on enrichment remains low, with a slower increase compared to welfare-related papers in general. In terms of common metrics used to quantify fish welfare, there is a reliance on growth and behaviour, with scope for inclusion and combination of a more comprehensive range of reproducible measures. We finish by highlighting recent progress, promising areas for future research and suggestions for advances in this area.